Taux d'intérêt mai 2024 : les banques privilégient la quasi-stabilité

Statuquo ou presque pour les taux d’intérêt des crédits immobiliers en ce début mai 2024. Les banques restent pourtant volontaires. Il y a de quoi négocier, rapporte le courtier Empruntis.

Alors que les ponts de mai ne semblent pas favoriser l'arrivée de nouveaux barèmes dans le secteur du prêt immobilier, une tendance à la décélération, amorcée le mois dernier, se poursuit, rapporte le courtier Empruntis. Cette tendance est notamment motivée par le maintien du coût de l'argent à un niveau constant, permettant peu de marge de manœuvre pour les établissements financiers.
Dans ce contexte, certaines banques réduisent leurs taux, mais de manière marginale, oscillant entre 10 et 25 points de base. Des baisses qui restent locales et propres à chaque enseigne, sans qu'aucun mouvement global ne soit observé sur le marché. Les banques, dans leur grande majorité, optent pour des barèmes stables et privilégient la négociation au cas par cas, dossier par dossier. Attention : pour la première fois depuis le début de l'année, deux hausses sont à noter, bien que marginales, ce qui souligne la volatilité inhérente à ce marché, précise la société de courtage.  

Quel taux pour emprunter en ce printemps 2024 ?

  Les taux moyens, pour des durées de prêt à partir de 10 ans, affichent tout de même une tendance à la baisse. Cette baisse se chiffre à 10 points de base pour les prêts sur 10 ans, 5 points de base pour les prêts sur 15 et 20 ans, et enfin 15 points de base pour les prêts sur 25 ans. Ainsi, les taux moyens s'établissent à 3,80 % sur 15 ans, 3,90 % sur 20 ans et 4 % sur 25 ans. Les taux réservés aux meilleurs profils suivent une trajectoire similaire, avec un taux minimum de 3,50 % sur 20 ans, par exemple.  

Des marges de négociation plus fortes !

  Cécile Roquelaure, Directrice des Etudes d'Empruntis, souligne que : « Les banques sont toujours aussi volontaires, mais devant les mouvements de l'OAT 10 ans, les attentes côté BCE et la dynamique faible du marché, elles privilégient des négociations dossier par dossier plutôt que des mouvements globaux. Le mois de mai pourrait être moins favorable en termes d'activité et donc offrir à ceux qui se lancent des marges de négociation plus fortes ! En effet, s'il y a moins de prétendants au crédit et qu'ils ont des dossiers bien préparés, les banques pourraient leur dérouler le tapis rouge. Nous voyons des décotes que nous ne voyions plus depuis longtemps : jusqu'à 50 points de base même pour un dossier dit normal ».
Cette observation met en lumière une opportunité pour les futurs emprunteurs : la possibilité de négocier des conditions plus avantageuses pour leur prêt immobilier, dans un contexte où les banques se montrent plus enclines à accorder des décotes significatives, notamment pour les dossiers les mieux préparés. Ainsi, même si le marché semble en décélération, il présente des perspectives intéressantes pour ceux qui souhaitent se lancer.