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Crédit immobilier et taux d'intérêt 2024 : en finir avec les idées reçues !
Alors que débute 2024, le marché du crédit immobilier est en pleine mutation : après une période d'accalmie, les taux d'intérêt immobiliers amorcent une baisse significative, ouvrant de nouvelles perspectives pour les acheteurs et redonnant du souffle au secteur. D’autant si on en termine avec les idées reçues ! Décryptage des tendances qui redéfinissent le paysage financier de l'immobilier.
Après une période d'accalmie et la stabilité engagée depuis novembre, les taux d'intérêt immobiliers connaissent une nouvelle dynamique encourageante, rapporte le courtier Empruntis. Le plafond a été atteint, incitant les banques à réajuster leurs taux à la baisse. Ainsi, plus de la moitié des barèmes régionaux reçus par le courtier en crédit immobilier affichent en ce mois de janvier une diminution, touchant quasiment toutes les durées de prêt et toutes les régions.
Les taux d’intérêt à la baisse quasiment partout !
Actuellement, seuls 3 taux moyens sur 10 ans restent stables, précise Empruntis. Cette baisse, d'une moyenne de 20 points de base, présente toutefois des variations régionales. Les régions déjà bien positionnées en matière de taux, telles que la Nouvelle-Aquitaine, les Pays de la Loire et la Normandie, voient une baisse légèrement moindre, tandis que des régions comme l'Auvergne Rhône Alpes, la Corse, le Grand Est, les Hauts-de-France et la Provence Alpes Côte d'Azur bénéficient d'une réduction plus marquée. Selon Cécile Roquelaure, directrice des études chez Empruntis, « Nous sommes enfin dans une dynamique positive. Nous avons atteint le plafond en décembre et grâce à une baisse significative du coût de l'argent, les banques bénéficient de marges de manœuvre pour réduire le prix du crédit d'autant qu'elles ont besoin de conquérir de nouveaux clients. Le fait que les taux baissent en soi, quel que soit le montant, permet aux ménages de ne plus avoir au-dessus de leur tête une épée de Damoclès. La tendance baissière permet d'envisager son projet sans risque de perte de pouvoir d'achat le mois suivant. La sérénité est un élément essentiel du marché de l'immobilier ».Les primo-accédants, chouchous paradoxaux des banques !
Contredisant deux idées reçues, Cécile Roquelaure précise que les primo-accédants ne sont pas ceux qui souffrent le plus de l'accès au financement. Les banques les privilégient, car le crédit est un moyen de captation et elles développent même des offres spécifiques pour les aider. A titre d’exemple, les Banques Populaires proposent aux moins de 35 ans le doublement du montant du PTZ accordé jusqu’à 25 000 €, sans même attendre la formule définitive du PTZ 2024.En revanche, ce sont les secundo-accédants qui rencontrent des conditions d'accès au financement plus complexes, notamment en raison des prêts relais soumis à des conditions plus restrictives dans un marché baissier.
Autre idée reçue battue en brèche par Empruntis : le fait qu’on ne puisse pas emprunter sans apport. Une idée contredite par Cécile Roquelaure, « on confond le besoin de compenser la perte de capacité d’emprunt et l’exigence des banques », qui souligne même que certaines banques proposent aujourd'hui des prêts à 110 %, sans nécessité d'apport.